Le monde sportif de Sophie

Philipsen se balade sur les Champs Elysées, Vingegaard s'offre un premier Tour

Le sprint attendu des Champs-Elysées a bien eu lieu et si c'est bien un Belge qui l'a emporté, ce n'est pas celui qui était attendu, en effet le maillot vert Wout Van Aert (Jumbo-Visma) ne s'est pas mêlé à la bataille. C'est donc Jasper Philipsen (Alpecin- Deceuninck), déjà vainqueur sur ce Tour qui a été cherché une deuxième victoire. Comme d'habitude, les premiers kilomètres étaient l'occasion d'un défilé pour les coureurs depuis la Défense Arena jusqu'à l'entrée dans Paris, seule la côte du Pavé des Gardes amenait le dernier point du classement de la montagne et c'était le maillot à pois par substitution l'Allemand Simon Geschke (Cofidis) qui le remportait. Dès le premier passage sur la ligne, les accélérations fusaient. A 51,5 kilomètres de l'arrivée, le Français Benoît Cosnefroy (Ag2r-Citroën), l'Allemand Nils Politt (Bora-Hansgrohe) et le Letton Krists Neilands (Israel-Premier Tech), rejoints ensuite par le Français Pierre Latour (Totalenergies) sortaient, mais le quatuor ne parvenait qu'à obtenir 10 secondes d'avance et était repris 4 kilomètres plus loin. A 45 kilomètres de l'arrivée le Suisse Stefan Bissegger (EF Education-easypost) accélérait avec le Belge Stan Dewulf (Ag2r-Citroën), ils étaient rejoints par le Slovène Jan Tratnik (Bahrain-Victorious) et le Français Mathieu Burgaudeau (Totalenergies) puis par le Colombien Daniel Martinez (Ineos-Grenadiers). Ils ne comptaient aussi que 10 secondes d'avance et étaient repris à 33 kilomètres de l'arrivée. Les tentatives se succédaient avec à 31 kilomètres de l'arrivée les Allemands Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe) et Jonas Rutsch (EF Education-easypost)  ainsi que son coéquipier le Britannique Owain Doull, ils étaient rejoints par  le Canadien Antoine Duchesne et le Français Olivier Le Gac (Groupama-FDJ). Les 5 hommes prenaient jusqu'à 22 secondes d'avance à 26,5 kilomètres de l'arrivée. L'écart oscillait pendant plusieurs kilomètres entre 15 et 13 secondes, à 18 kilomètres de l'arrivée Doull était distancé. L'échappée passait à deux tours de l'arrivée avec 10 secondes d'avance alors que Le Gac était décramponné Quelques kilomètres plus loin, son coéquipier se relevait. Le duo était repris à la cloche du dernier tour. Juste après ce passage le Britannique Geraint Thomas accélérait avec son coéquipier l'Italien Filippo Ganna (Ineos-Grenadiers) en même temps que le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), 2e de ce Tour. Cependant à 5 kilomètres de l'arrivée, les équipes de sprinteurs prenaient les choses en main. A 1,5 kilomètres de l'arrivée le Français Benjamin Thomas (Cofidis) et Bissegger tentaient bien de sortir mais l'équipe Bikeexchange-jayco contrôlait, elle lançait son sprinteur le Néerlandais Dylan Groenewegen à 250 mètres mais celui-ci était débordé à moins de 200 mètres par Philipsen qui allait s'imposer devant Groenewegen et le Norvégien Alexander Kristoff (Intermarché-Wanty Gobert Materiaux). Le maillot jaune le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) finissait avec ses coéquipiers à 51 secondes. Il remporte son premier Tour de France après sa deuxième place l'an passé avec 2'49 d'avance sur le maillot blanc Pogacar et 7'28 sur Thomas. Le Danois devance deux anciens vainqueurs et remporte également le maillot à pois alors que son coéquipier Van Aert endosse le maillot vert et le titre de super-combatif après avoir été le grand animateur de ce Tour avec 3 victoires d'étape à égalité avec le meilleur jeune. Les Danois ont aussi brillé sur ce Tour qui débutait de leur pays avec 4 victoires d'étape. Pour le classement par équipe c'est l'équipe Ineos-Grenadiers de Thomas qui s'impose devant l'équipe Groupama-FDJ du Français David Gaudu qui finit 4e au classement général, et l'équipe Jumbo-Visma dont le collectif impressionnant a permis de renverser le Tour lors de l'étape du Granon et d'oublier la désillusion de 2020, cette victoire de Vingegaard est surtout une victoire d'équipe.

La Jumbo-Visma enchaîne

Après la victoire en haut d'Hautacam pour le Danois Jonas Vingegaard, la victoire à Cahors hier pour le Français Christophe Laporte, le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma), maillot vert, a remporté le contre-la-montre à Rocamadour. Comme l'an passé, il remporte 3 étapes avant une possible nouvelle victoire sur les Champs-Elysées demain. Pourtant il a failli se faire souffler la première place par son coéquipier, le maillot jaune Vingegaard qui remporte lui son premier Tour de France. Le Belge avait cependant survolé les débats en devançant le champion du monde italien Filippo Ganna (Ineos-Grenadiers) de 42 secondes. L'Italien, parti plus tôt avait devançait aux différents intermédiaires le Danois Mikkel Bjerg (UAE Team Emirates). Seuls le Britannique Fred Wright (Bahrain-Victorious) et le Néerlandais Bauke Mollema (Trek-Segafredo) le supplantaient au premier intermédiaire à Aynac, avant de repasser derrière l'Italien. C'était donc Van Aert qui établissait le meilleur temps, avant le passage des leaders, en 12'09 puis en 24'48 à Gramat et en 36'46 à Couzou. Il franchissait la ligne en 47'59. Derrière les leaders s'élançaient, rapidement le Russe Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe) reprenait du temps au Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché-Wanty Gobert Materiaux), 6e du général au départ, et au Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), 5e. Il remontait au final dans le top 5. Le Français Romain Bardet (DSM) reprenait aussi du temps à Meintjes et parvenait à reprendre une place au général. Derrière, le top 3 jouait la victoire d'étape et le maillot jaune passait en tête au premier intermédiaire en 12'08 en devançant de 7 secondes le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et de 9 secondes le Britannique Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers). Le Danois poursuivait sa performance en ayant le meilleur temps au deuxième intermédiaire en 24'41 puis au dernier intermédiaire en 36'44, devançant de 2 secondes son coéquipier. Cependant dans la dernière partie et après une petite frayeur en descente, il finissait second à 19 secondes de Van Aert, alors que Pogacar complétait le podium avec 27 secondes de retard sur le Belge. Vingegaard reprend donc encore du temps à son dauphin, le maillot blanc et au troisième Thomas. Il va remporter son premier Tour de France après sa deuxième place l'an passé. Pour Van Aert, il signe une sixième victoire pour sa formation sur ce Tour avant les Champs-Elysées demain et un nouveau sprint en perspective.

Laporte, sauve le Tour des Français

Cette victoire était attendue chez les tricolores et la patience a payé, la 19e étape est revenue à un Français. Pourtant, il n'était pas le plus attendu lors de cette étape arrivant à Cahors mais comme sur Paris-Nice ce coéquipier modèle a été récompensé. En effet Christophe Laporte (Jumbo-Visma) a pu profiter de la liberté laissée par son équipe et notamment le maillot vert, le Belge Wout Van Aert qui n'a pas fait le sprint. Cependant cela a bien failli être un échappé qui s'imposait alors que le peloton n'a jamais laissé plus d'1'30 d'avance. Dès les premiers kilomètres, 5 hommes sortaient du peloton l'Allemand Nils Politt (Bora-Hansgrohe), le Danois Mikkel Honoré (Quick-step Alpha-vinyl), le Slovène Matej Mohoric (Bahrain-Victorious), le Belge Taco Van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert Matériaux) et l'Américain Quinn Simmons (Trek-Segafredo). Ils prenaient jusqu'à 1'30 d'avance au sprint intermédiaire à 150 kilomètres de l'arrivée alors que les équipes de sprinteurs contrôlaient l'écart. Elles ramenaient même le peloton à quelques secondes 26 kilomètres plus loin, Politt se relevait mais Honoré relançait. L'échappée reprenait du champ jusqu'à 1'04. A l'approche de l'avant-dernière côte, l'écart tombait à 32 secondes. Dans celle-ci, Simmons accélérait suivi de Mohoric, l'écart remontait à 50 secondes. Derrière, il y avait quelques cassures dans le peloton. A 48 kilomètres de l'arrivée, Simmons distançait Mohoric mais il ne restait que 41 secondes d'avance. A 43 kilomètres de l'arrivée, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) était victime d'une crevaison avant de reprendre sa place dans le peloton. Simmons était repris après la dernière côte du jour à 35 kilomètres de l'arrivée. Le Français Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM) contrait peu après et Pogacar essayait de se glisser aussi dans un contre. Finalement c'était le Britannique Fred Wright (Bahrain-Victorious) et le Belge Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) qui rejoignaient le Français. Le trio prenait jusqu'à 36 secondes d'avance à 26 kilomètres de l'arrivée alors que les équipes de sprinteurs usaient leurs derniers équipiers pour rentrer. L'écart se réduisait à 25 secondes à 12 kilomètres de l'arrivée puis 10 à 5 kilomètres de l'arrivée. En tête du peloton Van Aert donnait un dernier relai avant de s'écarter à moins de 4 kilomètres de l'arrivée, Laporte attaquait peu avant le dernier kilomètre. Il revenait sur le trio emmené par Wright, et accélérait à 500 mètres. Il résistait pour s'imposer devant le Belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) et l'Italien Alberto Dainese (DSM) qui finissent à 1 seconde. Après être passé proche de la victoire lors du contre-la-montre d'ouverture avant une chute, Laporte s'offre sa plus belle victoire et vient couronner son bon Tour de France en tant qu'équipier. Demain, les maîtres du chrono seront de retour à Rocamadour.

Vingegaard triomphe sur le Tour

Il pouvait encore être attaqué par son dauphin, maillot blanc, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) mais c'est lui qui a fait la loi sur la dernière montée vers Hautacam en consolidant son succès sur ce Tour de France, le Danois Jonas Vingegaard a remporté la dernière étape de montagnes et endosse par la même occasion le maillot à pois du classement de la montagne. C'était justement ce classement qui était à l'origine de la bataille pour prendre l'échappée du jour, en effet l'équipe Cofidis avec l'Allemand Simon Geschke contrôlait les tentatives d'échappée. Celle-ci se dessinait après 37 kilomètres de course en plusieurs étapes, 33 coureurs se retrouvaient à l'avant à 97 kilomètres de l'arrivée mais ce n'était pas fini car le maillot à pois n'en faisait pas partie et les 20 secondes au pied du col de l'Aubisque, poussait celui-ci à sortir, sans réussite. Le Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché-Wanty Gobert Matériaux) sortait également. Dans l'ascension un groupe de 20 coureurs restait en tête après le retour de certains coureurs et le décrochage d'autres. Dans cette échappée, on retrouvait les Belges Wout Van Aert, Tiesj Benoot (Jumbo-Visma), Dylan Teuns (Bahrain-Victorious), l'Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafredo),  les Espagnols Enric Mas et Carlos Verona (Movistar), les Français Thibaut Pinot et Valentin Madouas (Groupama-FDJ), le Canadien Hugo Houle (Israel-Premier Tech), les Colombiens Daniel Martinez (Ineos-Grenadiers) et Rigoberto Uran (EF Education First-easypost) ou encore le Kazakh Alexey Lutsenko (Astana). Au sommet, où Ciccone prenait les points, l'échappée comptait 47 secondes d'avance sur Meintjes et 3'20 sur le peloton. Dans cette descente, Mas était distancé ; au pied du col de Spandelles, Meintjes se trouvait à 1'58 de la tête de course, le peloton à 4'18 à 43 kilomètres de l'arrivée. Dans le début de la montée, le coéquipier de Pogacar, Brandon McNulty, se mettait à rouler alors que Van Aert accélérait à 7,5 kilomètres du sommet et plus de 40 de l’arrivée, l'échappée se réduisait petit à petit. Derrière, le Français Romain Bardet (DSM) était distancé et Mas était repris. A 6 kilomètres du sommet, Pogacar attaquait suivi par Vingegaard, l'Américain Sepp Kuss, coéquipier du maillot jaune rentrait ensuite. A 4 kilomètres du sommet, il ne restait qu'un trio en tête avec Pinot, Martinez et Van Aert. Le Britannique Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) et le Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) rentraient sur le groupe maillot jaune avant que Pogacar ne réattaque à 4 kilomètres du sommet toujours suivi du Danois, un kilomètre plus loin c'était Thomas qui distançait les deux hommes. Cependant Pogacar accélérait à nouveau et reprenait le Gallois avec Vingegaard. Le trio de tête passait avec 1'40 au sommet sur le maillot jaune alors qu'il y avait encore quelques coureurs intercalés, Thomas passait à 2'10 et le groupe Quintana avec le Français David Gaudu (Groupama-FDJ) à 2'51. Dans la descente Pinot était un temps distancé alors qu'à l'arrière Pogacar mettait la pression sur Vingegaard mais c'était finalement le Slovène qui chutait. Néanmoins Vingegaard l'attendait et le duo voyait revenir Thomas, Benoot, Kuss, Meintjes et Houle. Au pied d'Hautacam, le trio recomposé comptait 2'25 d'avance sur le groupe maillot jaune et 3'21 sur le groupe Gaudu-Quintana. Pinot accélérait à plusieurs reprises sans parvenir à décramponner Martinez et Van Aert. Dans le groupe maillot jaune, Kuss accélérait et reprenait rapidement du temps. A l'arrière Gaudu attaquait et distançait Quintana en s'appuyant d'abord sur son coéquipier Madouas. A 9,2 kilomètres de l'arrivée Van Aert accélérait mais seul Martinez suivait, cependant Kuss avec son tempo revenait rapidement et faisait la jonction 4 kilomètres plus loin, laissant Vingegaard et Pogacar dans la roue du maillot vert. C'était lui qui allait finir le travail, il accélérait à 4,5 kilomètres de l'arrivée et Pogacar lâchait. Il s'écartait à moins de 4 kilomètres de l'arrivée et laissait Vingegaard parachevait le travail d'équipe et son succès sur le Tour. Le Danois reprenait 1'04 à Pogacar qui finit 2e, Van Aert est 3e. Thomas finissait à 2'53 et Gaudu qui était revenu sur le Gallois à 2'57, il récupérait aussi la quatrième place à Quintana. Un peu plus loin, Bardet recule à  la 8e place et Lutsenko fait son entrée dans le top 10. Vingegaard remporte donc sa deuxième victoire sur ce Tour et compte désormais 3'26 sur Pogacar, normalement suffisant pour remporter le Tour avant le contre-la-montre de samedi. Demain, l'étape est destinée aux sprinteurs qui auront su passer les Pyrénées.

Jamais deux sans trois pour Pogacar

S'il n'a pas pu décramponner le maillot jaune, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), malgré un gros travail de son équipe UAE Team Emirates, le Slovène Tadej Pogacar a quand même remporté l'étape arrivant à l'altiport de Peyragudes et récupéré 4 secondes. Pourtant une échappée a bien tenté  de se jouer la victoire, pendant 45 kilomètres on bataillait pour prendre celle-ci. Un duo avec le Britannique Owain Doull (EF Education-easy-post) et le Canadien Guillaume Boivin (Israel-Premier Tech) sortait avant le Col d'Aspin, mais il était repris par un autre duo composé du Français Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et du Kazakh Alexey Lutsenko (Astana). Les deux étaient pris en chasse par un contre de 13 hommes avec notamment le maillot à pois l'Allemand Simon Geschke (Cofidis), le Norvégien Andreas Leknessund (DSM), le Colombien Rigoberto Uran (EF Education-easypost) ou encore l'Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafredo). A 66 kilomètres de l'arrivée et 2 du sommet, le duo comptait 1'08 sur le peloton et 19 secondes sur les poursuivants, alors que le Luxembourgeois Bob Jungels (Ag2r-Citroën) et l'Espagnol Jonathan Castroviejo (Ineos-Grenadiers) sortaient du peloton, puis c'était au tour du Français Romain Bardet (DSM). Au sommet, le duo passait avec 13 secondes d'avance sur un duo Ciccone-Geschke qui jouait les points de la montagne, 40 secondes sur les autres poursuivants et 1'16 sur le peloton. Il arrivait au pied de la Hourquette d'Ancizan avec 29 secondes sur les poursuivants et 1'44 sur le peloton, Bardet revenait dans les premiers kilomètres de la montée. Cependant, derrière, l'équipe du maillot blanc se mettait à rouler avec le Danois Mikkel Bjerg, l'écart qui était alors de 2'01 avec l'échappée descendait rapidement, le Britannique Adam Yates (Ineos-Grenadiers) était distancé tout comme son coéquipier et compatriote Tom Pidcock. Au sommet le duo ne possédait plus qu'1'05 alors que les poursuivants étaient à un peu plus de 20 secondes. Dans la descente, il perdait du temps et arrivait au pied du col de Val Louron-Azet avec 13 secondes d'avance sur le groupe de contre et 1'35 sur le peloton. Il était repris à 30 kilomètres de l'arrivée, moins de 10 du sommet. Néanmoins Bjerg accélérait de nouveau alors que devant Leknessund s'en allait seul à 27,7 kilomètres de l'arrivée et 7,5 du sommet, derrière lui le contre explosait tout comme le peloton où l'Américain Brandon McNulty avait pris le relais de son coéquipier. A plus de 6 kilomètres du sommet le groupe maillot jaune se réduisait à 6 hommes avant que le Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) ne cède à 26 kilomètres de l'arrivée. Les 5 hommes du groupe maillot jaune reprenaient les différents membres de l'échappée dont Leknessund à 3 kilomètres du sommet alors que le Britannique Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) était distancé. A 20,4 kilomètres de l'arrivée et 200 mètres du sommet Pogacar attaquait, mais Vingegaard suivait. Le duo passait avec 49 secondes d'avance sur Thomas. Dans la descente, McNulty revenait sur le duo pour faire le rythme alors que derrière Bardet et Leknessund rentraient  à moins de 11 kilomètres de l'arrivée sur Lutsenko, Thomas et l'Américain Sepp Kuss (Jumbo-Visma). Au pied de la montée de Peyragudes, le trio comptait 1'17 sur le groupe Thomas-Bardet et 2'34 sur le groupe Quintana et le Français David Gaudu (Groupama-FDJ). Bardet attaquait au pied rejoint par Thomas qui le distancerait à 4 kilomètres du sommet. Devant, le trio ne changeait pas, il creusait l'écart en passant à 3 kilomètres de l'arrivée avec 1'33 d'avance  sur Thomas et 3'13 sur le groupe Quintana-Gaudu. Pogacar attendait les 300 derniers mètres pour accélérer mais il était contré par Vingegaard à moins de 200 mètres. Cependant le Slovène avait gardé de l'énergie pour relancer et dépasser le Danois. Il remporte sa troisième victoire sur ce Tour et reprend 4 secondes à Vingegaard, il est désormais à 2'18 du maillot jaune. Derrière Thomas finissait à 2'07 et Bardet à 2'38, Gaudu attaquait dans la dernière rampe pour reprendre 5 secondes à Quintana. Les cinq premiers ne changent pas, Bardet remonte lui à la sixième place. La bagarre finale aura lieu demain vers Hautacam pour bouleverser une dernière fois le classement général  avant le contre-la-montre de samedi.

Un Canadien dans les Pyrénées

Il est seulement le deuxième Canadien à remporter une victoire sur le Tour de France, Hugo Houle (Israel-Premier tech) a gagné en solitaire à Foix sa première victoire professionnelle sur une course en ligne. Issu d'une échappée de 29 coureurs partie dès les premiers kilomètres, il était sorti dans la descente du Port de Lers à moins de 39 kilomètres de l'arrivée et avait résisté dans le Mur de Péguère. Cette échappée comptait pourtant plusieurs grimpeurs comme son coéquipier et compatriote Michael Woods, l'Américain Brandon McNulty (UAE Team Emirates), le Colombien Daniel Martinez (Ineos-Grenadiers), l'Italien Damiano Caruso (Bahrain-Victorious), l'Allemand Simon Geschke (Cofidis), le Russe Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe), l'Australien Michael Storer (Groupama-FDJ), mais il y avait aussi les deux coéquipiers français de ce dernier Valentin Madouas et Olivier Le Gac, leurs compatriotes Tony Gallopin (Trek-Segafredo), Mathieu Burgaudeau (Totalenergies) et Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM), l'Américain Matteo Jorgenson (Movistar), ou encore les Belges Nathan Van Hooydonck et Wout Van Aert, le maillot vert, (Jumbo-Visma), coéquipiers du maillot jaune le Danois Jonas Vingegaard. Cette échappée prenait rapidement du champ, 3'25 au pied de la première côte du jour dans laquelle Burgaudeau, Gougeard et Jorgenson sortaient. Cependant Jorgenson et Burgaudeau se relevaient, Gougeard était repris après la descente du col de l'Espinas. L'échappée passait avec 6'40 au sprint intermédiaire, l'écart grimpait pour passer au-dessus des 8 minutes. A 65 kilomètres de l'arrivée Caruso accélérait suivi d'abord par Le Gac, mais le Français ne pouvait suivre longtemps l'Italien comptait 13 secondes d'avance sur ses poursuivants et 8'08 sur le peloton au pied du Port de Lers. Derrière, Woods et Storer sortaient et revenaient à plus de 5 kilomètres du sommet, le contre ne s'entendait pas à 1'15 de la tête. A 4 kilomètres du sommet, Jorgenson accélérait, rejoint par Van Aert, Geschke, McNulty et Vlasov avant que ce dernier ne soit distancé. Le quatuor parviendrait à rentrer à 1 kilomètre du sommet alors que le peloton était à 8'13. Dans celui-ci l'Espagnol Enric Mas (Movistar) attaquait avec deux coéquipiers mais il serait repris dans la descente. A 2 kilomètres du sommet l'équipe Ineos-Grenadiers accélérait, moment choisi par le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) pour attaquer, Vingegaard revenait puis le coéquipier de Pogacar le Polonais Rafal Majka, puis d'autres leaders mais le Français Romain Bardet (DSM) était distancé. A 1 kilomètre du sommet, Pogacar retentait, cependant Vingegaard s'accrochait, il essayait une nouvelle fois avant la descente mais cela ne changeait rien. A l'avant 15 hommes étaient en tête après plusieurs retours avant qu'Houle n'attaque à 38,8 kilomètres de l'arrivée, Gallopin accélérait également. Au pied du Mur de Péguère, Houle comptait 31 secondes sur le contre, d'où étaient aussi sortis Caruso et Madouas, et 7'32 sur le peloton. Jorgenson attaquait aussi pour rejoindre le duo qui pointait à 30 secondes du Canadien. Dans la descente, Bardet revenait sur le groupe maillot jaune mais il serait à nouveau distancé dans le Mur de Péguère.  A 7 kilomètres du sommet, Houle avait 13 secondes d'avance sur Gallopin et 36 secondes sur 5 hommes. Le Français était repris par la suite puis distancé tout comme Caruso et Madouas. A 30 kilomètres de l'arrivée et moins de 3 du sommet Houle possédait 49 secondes sur un trio avec Jorgenson, Woods et Storer mais l'Australien serait également distancé avant le dernier kilomètre. Derrière Majka accélérait pour Pogacar à 4 kilomètres du sommet seuls le Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), Vingegaard et son coéquipier l'Américain Sepp Kuss suivaient. Un trio avec les Britanniques Adam Yates et Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) et le Français David Gaudu (Groupama-FDJ) rentrait à moins de 3 kilomètres de l'arrivée avant de décrocher à nouveau sous l'accélération de Kuss alors que Majka avait un problème mécanique. Houle passait en tête au sommet avec 26 secondes d'avance sur le duo Woods-Jorgenson, le groupe maillot jaune passait avec 6'04 de retard. Thomas parvenait à rentrer sur le haut de la descente grâce à Martinez, puis Gaudu revenait aussi alors que Van Aert s'était relevé pour faire la descente de son leader. Devant, Jorgenson était victime d'une chute à 13 kilomètres de l'arrivée, s'il parvenait à revenir, la victoire s'envolait. Houle passait avec 55 secondes d'avance à 5 kilomètres de l'arrivée, il allait s'imposer avec 1'10 sur ses pousuivants qu'avait rejoints Madouas, il finissait deuxième au sprint devant Woods. Les leaders arrivaient à 5'54, les trois premiers du général ne changent pas. Par contre, Quintana monte à la quatrième place et Gaudu à la cinquième profitant du fait que Yates et surtout Bardet soient distancés. Le Français est désormais 9e à 6'37 du leader. Après la victoire d'un échappé, demain la victoire sera probablement promise à un pur grimpeur et notamment un leader pour une arrivée difficile à Peyragudes.

Philipsen, enfin victorieux !

Après plusieurs top 3 le Belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) a enfin pu lever les bras sur le Tour à Carcassonne dans une étape qui ne devait pas être trop difficile mais qui a ébranlé l'équipe du maillot jaune le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Après l'abandon de son coéquipier le Slovène Primoz Roglic, non partant, son autre coéquipier le maillot vert le Belge Wout Van Aert s'en allait en échappée au kilomètre 5 avec l'Allemand Nils Politt (Bora-Hansgrohe) et le Danois Mikkel Honoré (Quick-step-Alpha-vinyl). Malgré des tentatives de contre, aucun coureur ne revenait sur le trio, mais le peloton ne laissait que peu d'avance car les équipes de sprinteurs voulaient la victoire. Au kilomètre 41, Van Aert se relevait. L'écart grimpait au maximum à 2'50 mais était souvent sous les 2 minutes. A 64 kilomètres de l'arrivée, le Néerlandais Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma) tombait et devait abandonder, 6 kilomètres plus loin c'était son leader et le Belge Tiesj Benoot qui chutaient. Le maillot jaune parvenait à rentrer, cependant il n'avait plus que deux équipiers. Le duo de tête était repris à l'approche de la côte des Cammazes à moins de 54 kilomètres de l'arrivée. En haut de cette côte dans laquelle l'équipe Trek-Segafredo avait fait un gros tempo et distancé quelques sprinteurs, les Français Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM) et Benjamin Thomas (Cofidis) sortaient. Ils compteraient au maximum 35 secondes d'avance à 27 kilomètres de l'arrivée, moment où le sprinteur néerlandais Dylan Groenewegen (Bikeexhange-jayco) rentrait dans le peloton. Diverses accélérations suivaient avant que l'équipe Ineos-Grenadiers ne se mette à rouler à 15 kilomètres de l'arrivée, l'écart n'était plus que de 15 secondes avant de remonter un peu. A 4,5 kilomètres de l'arrivée Thomas distançait Gougeard alors que l'écart était sous les 10 secondes, il était finalement repris à 400 mètres de la ligne. Le Danois Mads Pedersen (Trek-Segafredo) lançait le sprint à moins de 300 mètres mais il était remonté par Philipsen et Van Aert, le premier s'impose après avoir fini second à Calais derrière le maillot vert. Pedersen est troisième, il n'y a pas de changement au classement général avant une journée de repos méritée et le début des Pyrénées mardi.

Matthews s'envole à l'altiport de Mende

Après deux deuxièmes places à Longwy et Lausanne, l'Australien Michael Matthews (Bikeexchange) a remporté la victoire à Mende au terme d'une échappée qui s'est dessinée dans la côte de Châtaignier où le Français Franck Bonnamour (B&B Hotels-KTM) avait accéléré. Repris au sommet par un groupe de 22 coureurs. Les 30 premiers kilomètres avaient vu les tentatives de différents coureurs pour sortir et surtout du maillot blanc le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) pour essayer de piéger le maillot jaune le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Cependant après la sortie de 23 coureurs, le rythme diminuait et le peloton laissait partir. Devant se trouvaient donc Matthews, le Français Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), les Autrichiens Patrick Konrad et son coéquipier Félix Grosschartner (Bora-Hansgrohe), Gregor Mühlberger (Movistar), l'Espagnol Luis Leon Sanchez (Bahrain-Victorious), les Danois Andreas Kron (Lotto-Soudal) et Jakob Fuglsang (Israel-Premier tech), l'Italien Alberto Bettiol (EF Education First-easypost) et son coéquipier l'Américain Neilson Powless, le Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché-Wanty Gobert Matériaux) ou encore les Allemands Lennard Kämna (Bora-Hansgrohe) et le maillot à pois Simon Geschke (Cofidis). Alors qu'un groupe d'attardés revenait sur le peloton, l'échappée passait avec 4'25 d'avance au sprint intermédiaire, l'écart augmentait ensuite rapidement pour atteindre 10'59 au pied de la côte de Grandrieu puis 11'32 au sommet. Après cette côte, Matthews accélérait à 53 kilomètres de l'arrivée, derrière plusieurs tentatives de contre se formaient dont un trio avec Grosschartner, Kron et Sanchez à 47 kilomètres de l'arrivée. Le trio rentrait 6 kilomètres plus loin alors que derrière on ne parvenait plus à s'entendre. Au pied de la côte de la Fage, le quatuor comptait 45 secondes d'avance sur le contre et 13'46 sur le peloton. Au sommet un contre de 12 hommes pointait à 30 secondes alors que le peloton était à 14'18. A 25 kilomètres de l'arrivée, on se rapprochait à 21 secondes alors que Kron était victime d'une crevaison à l'avant, ils n'étaient plus que 3 en tête mais reprenaient un peu de temps. Derrière, le peloton accélérait avec l'équipe du maillot jaune c'était d'abord le Slovène Primoz Roglic puis le maillot vert le Belge Wout Van Aert qui durcissaient le rythme et réduisaient le groupe maillot jaune à une vingtaine d'unités. A 10 kilomètres de l'arrivée, le trio de tête possédait 41 secondes d'avance sur un contre de 16 hommes, l'écart se réduisait à 32 secondes au pied de la montée finale puis à 16 secondes à 3,8 kilomètres de l'arrivée. A l'avant Matthews accélérait à 3,5 kilomètres de l'arrivée alors que derrière Bettiol accélérait avec Kämna, il revenait sur les deux autres hommes du trio puis sur Matthews à 2,8 kilomètres de l'arrivée avant d'attaquer. Cependant Matthews revenait en haut de la côte et contrait à moins de 2 kilomètres de l'arrivée pour aller s'imposer en solitaire devant Bettiol qui finit à 14 secondes et Pinot qui avait accéléré trop tard et termine à 34 secondes. Meintjes finit à 1'12  et récupère la 7e place du général à 4'24 du maillot jaune. Ce dernier perdait ses derniers équipiers  au pied de la montée suite au tempo de l'Américain Brandon McNulty, coéquipier de Pogacar. Le Slovène attaquait à 3,2 kilomètres de l'arrivée et seul Vingegaard suivait, il réessayait un kilomètre plus loin sans succès. Dans la montée le Français Romain Bardet (DSM) était en difficultés et le Britannique Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) lui reprenait 11 secondes alors que le Français David Gaudu (Groupama-FDJ) tentait de reprendre du temps au Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) sur la fin, sans succès. Dans la dernière ligne droite Pogacar sprintait mais ne pouvait pas reprendre de temps au maillot jaune, par contre les deux reprenaient 17 secondes à tous leurs adversaires avant la grande bataille prévue dans les Pyrénées.

Le Tour des Danois

Après les victoires de ses compatriotes le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Magnus Cort Nielsen (EF Education-easypost), l'ancien champion du monde le Danois Mads Pedersen (Trek-Segafredo) a été remporter à Saint-Etienne sa première victoire sur un grand tour. L'étape était destinée aux baroudeurs et beaucoup de coureurs ont essayé de prendre l'échappée. Dans la côte de Brié, l'Italien Filippo Ganna (Ineos-Grenadiers), le Suisse Stefan Küng (Groupama-FDJ) et l'Américain Matteo Jorgenson (Movistar) plutôt habitués à l'exercice chronométré en solitaire sortaient à l'approche du sommet. Derrière eux, un premier contre se formait avec 19 hommes au kilomètre 37 alors que le trio comptait 50 secondes d'avance sur le peloton. Mais le contre était repris  à Grenoble, un autre contre s'en allait avec le Britannique Fred Wright (Bahrain-Victorious), Pedersen et son coéquipier l'Américain Quinn Simmons et le Canadien Hugo Houle (Israel-Premier Tech). Ce quatuor rejoignait la tête après 51 kilomètres de course. Cependant derrière l'écart était contrôlé par l'équipe Lotto-Soudal. Il était d'1'40 au pied du col de Parménie et grimpait à 2'19 au sommet, puis 2'34 avant de redescendre sous les 2 minutes à moins de 100 kilomètres de l'arrivée pour tomber à 1'20 au sprint intermédiaire avant de remonter un peu à 2'30 à 71 kilomètres de l'arrivée alors que l'Australien Caleb Ewan (Lotto-Soudal) était victime d'une chute, son équipe se relevait. D'autres équipes venaient prendre le relais avant de se relever quelques kilomètres plus loin. Au pied  de la côte de Saint-Romain-en-Gal, les échappés comptaient  2'07 d'avance mais dans l'ascension Simmons était distancé après avoir fourni un gros travail pour son sprinteur. Les 6 hommes atteignaient le sommet avec 3'22 d'avance mais l'équipe Bikeexhange-jayco se mettait alors à rouler, l'écart qui avait été de 3'30 maximum tombait à 2'16 à 20 kilomètres de l'arrivée et il y avait des cassures dans le peloton. Un kilomètre plus loin l'Espagnol Enric Mas (Movistar), 9e du général, était victime d'une crevaison avant de parvenir à rentrer. Quelques kilomètres plus loin, l'équipe Bikeexchange arrêtait la poursuite et l'échappée prenait du champ. A 12.3 kilomètres de l'arrivée, Pedersen attaquait suivi par Wright et Houle, ce dernier accélérait 4 kilomètres plus loin. A 7 kilomètres de l'arrivée le trio comptait 22 secondes d'avance sur l'autre trio et 4'07 sur le peloton. A 3 kilomètres de l'arrivée, Wright attaquait  puis c'était au tour de Houle un kilomètre plus loin alors que l'écart était de 35 secondes sur le trio derrière, mais sans effets. Pedersen lançait le sprint à 300 mètres et résistait face à Wright qui finit deuxième et Houle troisième, le trio arrivait à 30 secondes et le peloton à 5'45. L'étape vers Mende demain sera aussi propice à une échappée.

Pidcock : une première à l'Alpe d'Huez

Après le chef d'oeuvre d'hier, l'arrivée à l'Alpe d'Huez promettait beaucoup avec les cols du Galibier et de la Croix de Fer enchaînés : une revanche de Pogacar, un feu d'articice tricolore. Au final, quelques pétards de Pogacar dans la dernière ascension et la victoire d'un Britannique pour la fête nationale française. En effet le Britannique Tom Pidcock (Ineos-Grenadiers), 11e du général ce matin à 11'12 et dont c'est le premier Tour de France est allé chercher en haut de ce col mythique sa première victoire sur le Tour. Membre de l'échappée, il la rejoignait dans la descente du Galibier, celle-ci s'était formée dès le 7e kilomètre de course où 5 hommes le Portugais Neilson Oliveira (Movistar), les Français Anthony Perez (Cofidis) et Matis Louvel (Arkéa-Samsic), l'Autrichien Sébastian Schönberger (B&B Hotels-KTM) et le Belge Kobe Goosens (Intermarché-Wanty Gobert Matériaux) rejoignaient l'Américain Neilson Powless (EF Education-easypost) parti seul. Ils arrivaient au pied du col du Galibier avec 1'38 d'avance alors que derrière de nombreux coureurs tentaient de sortir en contre. Dans la montée l'Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) puis le Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché-Wanty Gobert Matériaux) sortaient du peloton, ils se regroupaient et revenaient à 7 kilomètres du sommet alors que Perez accélérait et prenait jusqu'à 25 secondes d'avance. Derrière le Britannique Christopher Froome (Israel-Premier tech) attaquait dans les 3 derniers kilomètres de la montée alors que devant Oliveira et Louvel étaient en difficultés. Perez passait en tête devant un trio avec Ciccone, Meintjes et Powless. Derrière Pidcock sortait aussi du peloton et faisait la descente à bloc, rejoignant Froome puis le groupe de tête reconstitué à 105 kilomètres de l'arrivée, l'écart était alors de 3'48 d'avance sur le peloton. Mais celui-ci emmené par l'équipe du maillot jaune le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) allait laisser filer l'échappée dans l'ascension suivante, le col de la Croix de Fer. Les échappés arrivaient au pied avec 6 minutes d'avance, ils dépasseraient les 7 minutes dans la montée. A 5,5 kilomètres du sommet et 60 de l'arrivée Pidcock accélérait et ils se retrouvaient à 5 à l'avant avec Ciccone, Meintjes, Powless et Froome. Cependant après le passage au sommet, l'écart avait diminué sous l'impulsion des coéquipiers du maillot jaune, 4'19 à 50 kilomètres de l'arrivée. Dans la descente, les échappés reprenaient néanmoins le large et arrivaient avec 6'09 au pied de l'Alpe d'Huez, dans lequel Pidcock accélérait à plus de 10 kilomètres de l'arrivée, si Meintjes était pendant un certain temps à moins de 10 secondes et Froome à 30 secondes, le Britannique creusait peu à peu l'écart avec 25 secondes d'avance sur le Sud-Africain à 5 kilomètres de l'arrivée puis 35 à 2 kilomètres. Derrière les coéquipiers du maillot jaune montaient au train et s'écartaient un à un, le Français David Gaudu (Groupama-FDJ) et le Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) étaient distancés à plus de 7 kilomètres de l'arrivée puis c'était le Français Romain Bardet (DSM), 2e du général, qui craquait tout comme le Britannique Adam Yates (Ineos-Grenadiers). Le train était fait par le coéquipier de Vingegaard, l'Américain Sepp Kuss, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), le Britannique Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) et l'Espagnol Enric Mas (Movistar) étaient les derniers à suivre. A moins de 5 kilomètres de l'arrivée Pogacar attaquait une première fois suivi du maillot jaune, les autres rentraient au train, il retentait à plus de 2 kilomètres de l'arrivée sans plus de succès. Devant Pidcock remportait l'étape avec 48 secondes sur Meintjes et 2'06 sur Froome, il remonte à la 8e place du général à 7'39 du leader. Les favoris arrivaient et Pogacar faisait le sprint mais ne décramponnait pas Vingegaard, cependant il reprenait la deuxième place à Bardet qui terminait à 19 secondes du Slovène et se retrouve désormais 4e à 9 secondes du podium et 2'35 de Vingegaard. Les leaders s'expliqueront désormais dans les Pyrénées car demain l'arrivée est pour les baroudeurs à Saint-Etienne.