La chance sourit aux attaquants L'Autrichien

La chance sourit aux attaquants

L'Autrichien Patrick Konrad (Bora-Hansgrohe) l'a bien compris, sur ce Tour les attaquants sont régulièrement récompensés dans les échappées. A l'image de son coéquipier l'Allemand Nils Politt à Nîmes, il a attaqué de loin pour remporter une victoire en solitaire à Saint-Gaudens. Encore une fois la bonne échappée a mis du temps à se dessiner, si le Danois Kasper Asgreen (Deceuninck-Quick-step) était parti à l'avant dès les premiers kilomètres en comptant jusqu'à 1'40 d'avance après 41 kilomètres de course, il était rejoint par un duo avec son coéquipier l'Italien Mattia Cattaneo et le Polonais Michal Kwiatkowski (Ineos-Grenadiers) dans le col de Porte. Cependant l'écart était insuffisant et le trio était repris à 104 kilomètres de l'arrivée. Le peloton roulait vite et plusieurs coureurs étaient distancés. La bataille pour l'échappée se poursuivait avec notamment l'Italien Sonny Colbrelli (Bahrain-Victorious)  et l'Australien Michael Matthews (Bikeexchange), prétendants au maillot vert. Le coéquipier de ce dernier le Danois Christopher Juul Jansen parvenait à partir à 91 kilomètres de l'arrivée avec le Français Fabien Doubey (Totalenergies) et le Belge Jan Bakelants (Intermarché-Wanty-Gobert), derrière eux un groupe de contre de 11 coureurs se formait avec Colbrelli, Matthews, Konrad, les Français David Gaudu (Groupama-FDJ) et Franck Bonnamour (B&B-KTM) ou encore le Letton Toms Skujins (Trek-Segafredo). Il comptait 25 secondes de retard au sprint intermédiaire, alors que derrière, le peloton se relevait et la plupart des distancés rentraient. Dans le col de la Core, Konrad, voyant l'écart avec la tête augmenter, accélérait à 76 kilomètres de l'arrivée, il revenait à 3,6 kilomètres du sommet. Le quatuor comptait alors 46 secondes d'avance, derrière lui Gaudu accélérait suivi par Bonnamour, Colbrelli puis Skujins, l'écart se réduisait. Jansen était distancé à l'avant, le trio passait en tête avec 11 secondes d'avance sur le contre qui s'était regroupé et 7 minutes sur le peloton, mais dans la descente l'écart remontait jusqu'à 37 secondes. Au pied du col de Portet-d'Aspet, il était de 29 secondes, Konrad accélérait à 36,5 kilomètres de l'arrivée et 4,2 du sommet, Doubey était distancé puis Bakelants. Il prenait du temps et derrière Gaudu accélérait une première fois à 2,5 kilomètres du sommet suivi par 5 coureurs puis une seconde où seul Colbrelli parvenait à s'accrocher. Au sommet le duo comptait 22 secondes de retard sur l'Autrichien mais ce dernier gagnait du temps dans la descente. Alors que le duo était rejoint par l'autre groupe de contre à 14,8 kilomètres de l'arrivée, Konrad comptait 56 secondes d'avance et son écart passait au-dessus de la minute au pied de la côte d'Aspret-Sarrat, dernière difficulté du jour. Dans cette courte montée Gaudu attaquait au pied mais les autres suivaient puis c'était Skujins qui relançait. En haut, l'écart s'était réduit à 52 secondes insuffisant pour revenir sur l'homme de tête. A moins de 4 kilomètres de l'arrivée le Français Pierre-Luc Périchon (Cofidis) sortait mais devant Konrad allait remporter sa première victoire sur un grand Tour, derrière lui Matthews et Colbrelli faisaient le sprint et reprenaient Périchon juste avant la ligne, l'Italien finit 2e, l'Australien 3e à 42 secondes du vainqueur. A l'arrière à plus de 14 minutes le peloton sans attaques jusque-là était secoué par une tentative du Français Guillaume Martin (Cofidis) dans la dernière côte puis c'était le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma) qui contrait, derrière lui un groupe avec le top 10 du général se formait et roulait à bloc jusqu'au dernier kilomètres où le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) lançait le sprint mais aucune cassure n'avait lieu et le général ne bouge pas avant une étape difficile demain.