cyclisme

23 ans après le dernier Français, Julian Alaphilippe champion du monde

Le Français Julian Alaphilippe faisait partie des favoris au départ de ces championnats du monde en Italie sur le circuit d'Imola. Avec un parcours difficile de  258 kilomètres et plus de 5000 mètres de dénivelé le Français a su se défaire de tous ses adversaires dans la dernière montée pour aller gagner en solitaire. La France avait bien géré la course après avoir laissé les Suisses et les Danois contrôler l'écart avec l'échappée de 7 hommes qui se réduisait à un duo à 3 tours de l'arrivée, l'équipe de France venait prendre la tête à 72 kilomètres de l'arrivée. Le duo à l'avant composé de l'Allemand Jonas Koch et du Norvégien Torstein Traeen était repris 3 kilomètres plus loin après avoir compté jusqu'à 7 minutes d'avance. A l'entrée de l'avant-dernier tour, les Belges venaient relayer les Français et imposer un tempo soutenu jusqu'à la montée de la Cima Gallisterna, la deuxième du parcours dans laquelle le Slovène Tadej Pogacar, récent vainqueur du Tour de France, attaquait après une accélération de son coéquiper Luka Mezgec. A 40 kilomètres de l'arrivée Pogacar était donc parti dans un numéro en solitaire, il passait avec 10 secondes d'avance au sommet avant de creuser l'écart. Il entamait le dernier tour avec 25 secondes d'avance. A 26 kilomètres de l'arrivée l'Espagne relayait la Belgique, un Espagnol accélérait avant que le Néerlandais Tom Dumoulin n'attaque et ne revienne sur Pogacar. Le Français Guillaume Martin accélérait également pour ramener le reste du peloton. C'était ensuite l'Italien Damiano Caruso qui attaquait mais la plupart suivait. A 21 kilomètres de l'arrivée c'était son compatriote Vincenzo Nibali qui accélérait suivi par l'Espagnol Mikel Landa, le Colombien Rigoberto Uran et le Belge Wout Van Aert mais malgré la relance d'Uran, le peloton emmené par Martin rentrait. A 16 kilomètres de l'arrivée un autre Italien Fausto Masnada tentait sa chance, le peloton se scindait alors en deux avant de se regrouper. Martin en profitait ensuite pour attaquer avant d'être repris au pied de la dernière difficulté où Tiesj Benoot faisait le train pour le Belgique. Dans la montée à 13 kilomètres de l'arrivée le Suisse Marc Hirschi attaquait suivi par Van Aert, Nibali, Alaphilippe, le Slovène Primoz Roglic, le Polonais Michal Kwiatkowski, le Danois Jakob Fuglsang et l'Allemand Maximilian Schachmann. Kwiatkowski réaccélérait ensuite et, Nibali ainsi que Schachmann étaient distancés. A 11,5 kilomètres de l'arrivée alors que le groupe approchait du sommet, Alaphilippe attaquait et parvenait à s'extraire du groupe. Les 5 autres ne pouvaient pas suivre malgré la tentative de Fuglsang pour rentrer. Le Français filait vers la ligne d'arrivée avec un écart oscillant entre 10 et 15 secondes, derrière lui le groupe s'organisait sans revenir. A 3 kilomètres de la ligne à l'entrée du circuit Van Aert accélérait mais ne parvenait pas à relancer le groupe de poursuivants alors que devant Alaphilippe se dirigeait vers la victoire. Il s'impose avec 24 secondes d'avance et devient champion du monde après 3 années où il avait été parmi les favoris sans pouvoir concrétiser. Cela faisait 23 ans qu'un Français n'avait pas été sacré champion du monde. Derrière lui, Van Aert réglait le sprint et finit 2e comme lors du contre-la-montre vendredi où il avait terminé derrière l'Italien Filippo Ganna. Le Suisse Marc Hirschi prend la 3e place. Désormais les coureurs vont se tourner vers le Giro et les classiques avec la Flèche Wallonne mercredi et Liège-Bastogne-Liège dimanche prochain où Alaphilippe portera pour la première fois son maillot arc-en-ciel.